Société des enseignants 
neuchâtelois de sciences(SENS)

BULLETIN No 35 / Editorial

A propos des travaux de maturités

Comité de rédaction

Cette année la SENS a distingué quatre travaux de maturité. Le premier: Interpolations, courbes de Bézier et B-Splines de Thomas Guillod du lycée Blaise-Cendrars a paru dans le Bulletin no 34 (janvier 2008).

Dans ce numéro paraît un résumé du travail de Ludmilia Leu du lycée Denis-de-Rougemont : Hippothérapie ou les bénéfices d’une thérapie impliquant le cheval et le travail de Stéphanie Borel du même lycée:  La zoothérapie ou comment le contact ordinaire avec l’animal est devenu une aide psychologique.

Dans le prochain numéro paraîtra le travail de Alizée Corpataux  du lycée Blaise-Cendrars: Etude de la prévalence de Borrelia bugdorferi dans le Val-de-Ruz (canton de Neuchâtel).

Après quatre années de publication de "bons" travaux de maturité, le comité de lecture a senti le besoin d'affiner, en complément du règlement ad hoc, les critères de publication.

Rappelons tout d'abord que chaque lycée a la possibilité de présenter cinq travaux au Comité de lecture de la SENS. Il est rare que ce quota soit atteint dans la réalité et il est tout à fait certain que de bons "travaux" ne parviennent pas au Comité, leur candidature n’ayant pas été défendue par les mentors concernés (qui craignent peut-être la confrontation provoquée par la publication).

Une fois les travaux reçu, la procédure de tri avant publication éventuelle est la suivante:

Tout d'abord, il ne s’agit pas d'évaluer ces travaux d'un point de vue scolaire, l’opération ayant été réalisée par les écoles des candidats. Il  n’est d'ailleurs pas dit que les meilleurs travaux d’un point de vue scolaire (traduit par la note), soient ceux qui conviennent le mieux pour notre Bulletin.

Le Comité s'exprime, en revanche, sur l’intérêt du contenu face aux attentes des lecteurs du Bulletin de la SENS. Ceci implique que l’œuvre candidate apporte sa contribution en termes d’objectivité scientifique et d’esprit critique, ainsi que d’information et de documentation (ces dernières pouvant être éventuellement exploitées directement par les enseignants) ; en ce sens, la défense d’une opinion, même généralement admise, ne satisfait pas à nos critères.

D’autre part, des références trop nombreuses à des personnes privées citées nommément, qui nécessiteraient un accord avant publication, freinent l’acceptation du travail. Il en va de même si le sujet a déjà été traité dans un article précédent et que la nouvelle proposition n’apporte pas un renouvellement substantiel.

Enfin, du point de vue formel, il faut que le travail puisse facilement se transformer en un article au sens classique du terme. Par ailleurs, le recours à une publication sur Internet (en pdf) impose quelques restrictions. Le texte ne doit pas être inutilement long (on propose souvent la suppression d’annexes peu significatives) et ne pas contenir trop d’illustrations insérées (coûteuses en mémoire et difficiles à recadrer) ; il doit aussi supporter un changement de « style » (police de caractères, par exemple) sans que la mise en page soit mise en péril.

Finalement, trois solutions ont été envisagées en dehors du refus pur et simple d’un travail candidat :
  1. Résumé du travail et annonce de l’adresse de l’auteur-e (les intéressés peuvent s’adresser à ce dernier pour obtenir une copie du travail).
  2. Publication d’extraits significatifs (ici aussi les intéressés peuvent demander à l’auteur-e une copie du travail).
  3. Publication in extenso, avec des corrections mineures et suppression d’éléments non significatifs
Toutes les modifications se font avec l'assentiment de l'auteur-e.

Pour conclure, il apparaît au Comité que la publication des travaux de maturité outre la "récompense" qu'elle propose aux lauréats pose aussi des jalons historiques quant à la vision qu’ont les jeunes à propos des problèmes « actuels ». Elle permet également de découvrir les intérêts, parfois non explicités, des adolescents, par exemple, comme nous l’avons observé, en matière de santé. Mais, elle présente aussi un certain danger. En effet, on ne peut pas exclure le risque de pillage des travaux publiés ; il appartient aux écoles et aux experts concernés de faire les vérifications qui s’imposent, sur Internet en particulier, pour détecter d’éventuels plagiats.