Sigle Amici Naturae
Les courses tradition

Les fondateurs ont organisé plusieurs courses à pied (randonnées) réparties dans l’année, dans le but de découvrir la nature.

La « Course du 1er mars à la Ferme Robert » coïncide avec le jour d’ouverture de la pêche dans le canton de Neuchâtel. C'est un jour férié (célébrant la révolution de 1848). Le point de départ est le terminus du tram à Boudr. Après avoir longé la Rue Philippe Suchard, on atteint la rivière l‘Areuse au droit de la scierie. De là le sentier suit la rivière en passant devant la dernière usine électrique au fil de l’eau, celle du Chanet. Ce point marque l’entrée des gorges qui s’achèvent à Noiraigue en amont. Pour atteindre la Ferme Robert située au fond du Creux-du-Van un sentier se raccorde à celui des gorges après le Saut-de-Broc. À l’époque le lieu était encore caractérisé par un énorme bloc de pierre coincé au-dessus de la rivière. Compte tenu de la saison la course se faisait souvent dans une couche de neige spécialement épaisse lorsque l’on arrivait dans la clairière de la Ferme Robert. Là, les participants étaient récompensés avec un repas. Le livre d’or du restaurant contient des témoignages d'Amici Naturae.

Saut de broc
Temps humide vers le Saut de Broc ce 1e mars 1967 (photo L-O. Pochon)

La « Course à Erlach (Cerlier) au bout du Lac de Bienne » avait lieu le lundi de Pâques. Son point de départ est le terminus du tram à Saint-Blaise qui plus tard devint celui du trolleybus. Les participants partaient à travers la campagne en direction du pont de Thielle. L’autoroute n’existait pas alors et le canal n’avait pas encore été élargi. Au droit du vieux pont, du côté du canton de Neuchâtel, se tenait un petit bâtiment qui servait de bureau de poste du village de Thielle. À cette époque le bureau ouvrait le lundi de Pâques. Les « amiciens » y achetaient, par tradition, un timbre de 5 centimes qu'ils payaient d’une pièce de 5 francs. Le timbre était alors collé sous la planche devant le guichet et le postier l’affranchissait avec le sceau du jour. La course se poursuivait dans un premier temps en longeant le pied de la montagne du Jolimont où l'on profitait de visiter un marais puis il fallait gravir le mont pour suivre sa crête jusqu’au château d’Erlach. Après le repas de midi le retour se faisait en suivant la Thièle pour rejoindre St-Blaise.

Thielle
Vers l'achat du timbre en 1968 (photo L-O. Pochon)

La « Course de l’ascension du Vully » avait lieu le jour du jeudi de l’Ascension. Ce jour les participants pensaient spécialement à leurs collègues qui étaient arrivés en fin d’études au gymnase et préparaient anxieusement leur baccalauréat. La course commençait par une traversée en bateau entre le port de Neuchâtel et celui de Cudrefin. De là le chemin conduisait à Montet. Lors d’un passage les « amiciens » ont profité de visiter l’ossuaire adossé à la petite église pour s’y approvisionner de tibias et autres. Ces attributs servaient au président pour faire régner le silence lors de séances houleuses en martelant la table de réunion. Les marcheurs atteignaient à travers les champs le pied du Vully du côté du lac de Morat. Ils l’escaladaient ensuite en marquant une pause de midi au restaurant au-dessus du village de Lugnorre. La descente se faisait en rejoignant le canal de la Broye. Les amiciens le suivaient jusqu’au pont de La Sauge qu’ils franchissaient pour visiter la réserve ornithologique. La suite consistait en une longue marche à travers le Seeland en passant devant le pénitencier de Witzwil (Bellechasse). La rentrée sur le canton de Neuchâtel se faisait en empruntant la passerelle sur le canal de la Thièle le long de la ligne de chemin de fer Berne-Neuchâtel. Après la traversée de Marin on atteignait finalement l'arrivée à St-Blaise à l’arrêt de trolleybus. Heureusement qu’il existait un autre pont, celui de l’Ascension pour se récupérer ! La marche était longue.

La « Course du lever du soleil au Chasseral » partait de Neuchâtel. L’ascension à Chaumont se faisait en passant par Pierre-à-Bot à l’ouest de la montagne, lieu historique de la société. Une fois sur le dos de Chaumont le cheminement était relativement facile bien que long en suivant, en pleine nuit, la crête de la montagne jusqu’au sommet du Chasseral. Le but était d’y arriver au moment du lever du soleil.

La course de "Six troncs"

Six troncs
Partie de lugen en 1966 (photo L-O. Pochon)